lundi 17 septembre 2012

Après Bangkok, les futurs résultats de la conférence sur le climat de Doha se précisent.



La semaine de négociations informelles de Bangkok s'est terminée le 5 septembre par des progrès concrets sur des questions clés dans les trois groupes de négociation en cours . Ils devront permettre l'obtention de décisions importantes en faveur du futur accord international contre le changement climatique, lors de la Conférence ministérielle en fin d' année au Qatar (Cop 18) .




Réunion sur le changement climatique. Paris, les 3 et 4 juillet 2008. Crédits photo : L. Mignaux/MEDDE


Ces négociations ont prouvé que l'ensemble des délégués des 195 Parties à la Convention Climat des Nations unies veulent réellement progresser sur la décision prise en décembre dernier à Durban. L' objectif étant un accord global à définir d'ici 2015 pour une entrée en vigueur en 2020 qui rassemblera tous les grands émetteurs de gaz dans un même cadre légal.


La délégation française à Bangkok conduite par le Ministère du développement durable a jugé cette réunion technique constructive car elle a posé des éléments solides et concrets pour Doha. Trois groupes de travail étaient réunis pendant la semaine : le groupe de travail sur le protocole de Kyoto (KP), le groupe de travail sous la Convention sur la coopération à long terme (LCA, le groupe établi à Bali qui a préparé Copenhague, Cancún et Durban), et le nouveau groupe de travail sur la plateforme de Durban qui devra préparer le futur accord post 2020 (ADP).



  • Le groupe KP prépare l'amendement formel au protocole de Kyoto à adopter à Doha pour fixer la deuxième période d'engagement qui démarrera dés 2013 , ainsi que des décisions connexes. Outre la question essentielle de la participation et du niveau d'ambition des pays développés, le débat porte notamment sur la durée de cette période ( 5 ou 8 ans) , l'éligibilité aux mécanismes de Kyoto pour les pays qui ne prennent pas un nouvel engagement et le traitement de l'excédent de crédits d'émissions de la première période. A ce jour seule l'Union européenne et quelques autres pays se sont engagés officiellement pour cette seconde période.



  • Le groupe LCA devra terminer ses travaux à Doha. Après les décisions de Cancún et de Durban qui définissent les grandes lignes du système hors Kyoto pour la période 2012-2020, le débat se focalise sur les quelques points toujours en suspens. La question clé reste celle du financement . C'est pourquoi les pays développés devront donner de la visibilité sur la continuité de leurs aides après la période fast start qui s'achève en 2012. Les travaux sur la mobilisation de nouvelles sources de financement pour atteindre l'objectif de 100 milliards USD d'ici 2020 devront également s'accélérer.



  • Après une première réunion à Bonn en mai dominée par des questions d'organisation, le groupe ADP a entamé son travail dans un contexte prometteur aussi bien sur le renforcement de l'ambition avant 2020 que sur la vision des pays pour la période après 2020. Doha devant permettre une décision sur la planification de ses travaux pour 2013.


La réunion de préparation ministérielle en Corée d'octobre devra porter sur la recherche de l'équilibre à trouver entre les résultats de nature différente de ces trois groupes. , ainsi que sur la résolution des principales questions qui restent en demeure relatives au protocole de Kyoto.







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