vendredi 11 mai 2012

La France accueille la 5e Conférence internationale sur les oiseaux d'eau migrateurs





La cinquième Réunion des Parties (MOP5) à l'Accord sur les oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique et d'Eurasie (AEWA), se tient du 14 au 18 mai 2012, à La Rochelle. Plus de 200 représentants, hauts fonctionnaires, ONG et scientifiques se réunissent autour d'une thématique forte : "Les oiseaux d'eau et les hommes, des habitats en partage". Cette rencontre est directement précédée de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs qui a lieu les 12 et 13 mai.




La France est, parmi les pays européens, l'un de ceux qui voient passer le plus grand nombre d'oiseaux migrateurs. La survie de ces oiseaux et le maintien de populations à l'échelle continentale dépendent d'un vaste réseau de milieux humides, certains utilisés quelques jours seulement lors de haltes migratoires, qu'il faut protéger des altérations ou des destructions (urbanisation, assèchement, agriculture intensive…).



La France en ratifiant la convention de Ramsar, convention mondiale relative aux zones humides, en 1986, s'est engagée à conserver ces espaces. Elle a également adhéré, en 2003, à l'AEWA, accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie , traité international indépendant développé sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et dans le cadre de la convention sur les espèces migratrices (CMS). Cette convention et cet accord concernent la protection et l'utilisation rationnelle des zones humides et la conservation des 255 espèces d'oiseaux migrateurs écologiquement dépendants de ces milieux le long de leurs itinéraires de migration.



Ces engagements internationaux en faveur de la conservation des oiseaux d'eau et de la préservation des zones humides se sont concrétisés en France, outre la publication de textes réglementaires, par une politique volontariste et la mise en œuvre de nombreuses actions, allant de plans nationaux d'action et de gestion durable pour certaines espèces à des coopérations transfrontalières, en passant par la création de nombreuses aires protégées ou encore une gestion durable de l'eau et des zones humides.



La MOP5, qui se tient à La Rochelle du 14 au 18 mai, sera l'occasion de valoriser les efforts français et les méthodes françaises en matière de conservation et de gestion durable des oiseaux d'eau et de leurs habitats sur le territoire et au-delà de ses frontières.


Lancée par l'AEWA et la CMS en 2006, la Journée mondiale des oiseaux migrateurs qui a lieu avant la MOP5, est une campagne mondiale de sensibilisation qui a lieu tous les ans pour promouvoir la conservation des oiseaux migrateurs et de leurs habitats à travers le monde. Plus de 150 événements dans près de 60 pays seront organisés les 12 et 13 mai 2012 sous le thème "Les oiseaux migrateurs et les hommes, ensemble au fil du temps", un thème étroitement lié à celui de la MOP5. En savoir plus : worldmigratorybirdday.org









Pour aller plus loin...


Les zones humides, espaces de transition entre la terre et l'eau, constituent un patrimoine naturel exceptionnel, en raison de leur richesse biologique et des fonctions naturelles qu'elles remplissent. Elles sont, aux côtés des forêts tropicales et des récifs coralliens, parmi les milieux naturels les plus riches et les plus productifs au monde ; elles tracent à la surface de notre globe des routes que suivent depuis des siècles les oiseaux migrateurs. La France compte 3 millions d'hectares de zones humides. En savoir plus sur les zones humides



Les oiseaux d'eau migrateurs
. Parmi les quelques 10 000 espèces d'oiseaux dans le monde, un peu moins de 20 % sont des migrateurs au long court. Les migrations peuvent être de quelques centaines à quelques milliers de kilomètres. Si les passereaux ou d'autres oiseaux terrestres comme les rapaces se concentrent ponctuellement aux passages de cols pyrénéens ou alpins, et certains détroits comme celui de Gibraltar, les oiseaux d'eau dépendent d'une succession de milieux humides, à la répartition hétérogène. Citons les anatidés (cygnes, oies, canards) les ardéidés (hérons, aigrettes et butors), les cigognes, les limicoles (vanneaux, pluviers, chevaliers, bécassines, courlis, bécasseaux et autres arpenteurs des grèves et des vasières), les laridés (mouettes, goélands, sternes…) mais aussi les grèbes, cormorans, pélicans, ibis, spatules, flamants



La Réunion des Parties (MOP) est l'organe de décision de l'AEWA. Elle fixe et contrôle les dispositions financières, adopte le budget pour chaque exercice financier et examine la mise en œuvre du traité. Elle peut notamment examiner et évaluer l'état de conservation des espèces d'oiseaux d'eau migrateurs et les progrès accomplis en vue de leur conservation. En savoir plus : unep-aewa.org










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