
Invité mercredi à prononcer le discours de clôture des Assises de la pêche et de l'aquaculture, Frédéric Cuvillier, a souhaité rappeler que "l'économie mondiale se trouve sur nos océans, par les transports maritimes, la pêche et ses métiers, ses filières dont certaines restent encore à inventer."
"La Nation doit défendre les acteurs de la mer, et c'est un engagement du Président de la République qui, de Toulon à Lorient, de Boulogne à La Seyne, a réaffirmé combien le défi maritime, qui est celui de ce siècle doit être mesuré et revendiqué par notre nation maritime qui a trop longtemps oublié qu'elle l'était.
Ce défi a souvent été présenté comme un simple enjeu environnemental, un Grenelle de la Mer fut même organisé. Il l'est, évidemment, et je n'ai encore jamais rencontré de pêcheur dire ne pas se soucier des conditions dans lesquelles ses enfants et petits enfants pourront exercer le métier qu'il leur aura légué. Mais ce défi maritime est aussi une chance pour notre pays, une chance de croissance, d'innovation. Par raccourci, la France est souvent présentée comme étant la deuxième puissance maritime mondiale... Deuxième surface maritime certes mais je regrette que cela ne se traduise pas par une réalité, une force économique à la hauteur de cette situation privilégiée.
Malgré ce territoire, la France n'est qu'au 4e rang des captures de pêche en Europe, ce qui a tout de même générer en 2010 plus d'1 milliard d'euros de chiffre d'affaire et près de 93 000 emplois directs et induits. L'emploi sera véritablement dans le nouveau Gouvernement une priorité ; dans ce secteur en particulier, pour maintenir le savoir-faire de notre littoral car la croissance de cette économie maritime, c'est l'assurance de nouveaux emplois, je veux parvenir à envisager la croissance.
Si l'économie maritime importe tant pour moi, c'est qu'elle contribue à l'aménagement du territoire, et qu'elle est également un véritable rouage de notre indépendance alimentaire et de fait de notre souveraineté nationale. Comment ne pas penser à ce chiffre de 80 % d'importation de poisson dans notre consommation nationale, auquel je ne peux me résoudre."
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