
Les précipitations très importantes du mois d'avril ont permis une nette amélioration. Ces précipitations, intervenues tardivement, ont stabilisé le niveau de certaines nappes, mais n'ont pas permis de restaurer complètement la situation.
Contrairement au mois de mars, les précipitations durant ce mois d'avril à l'échelle de la France, ont été excédentaires de 70% par rapport à la normale, situant ce mois au 5e rang des mois d'avril les plus pluvieux depuis 1959. Le cumul de précipitations a été partout excédentaire, à part sur quelques endroits comme le littoral et la Corse, l'intérieur du Roussillon et le sud du plateau lorrain où il ne représente que 75%, voire 50%, des précipitations normales pour un mois d'avril.
Depuis septembre 2011, début de l'année hydrologique, et grâce à ce mois d'avril pluvieux, le cumul de précipitation est proche de la normale sur la quasi-totalité du territoire. Ce cumul reste néanmoins localement compris entre 50 et 75% de la normale sur le nord du Bas-Rhin et l'extrême nord-est de la Moselle, sur le nord-ouest de la Vendée, du Médoc au littoral charentais, sur le nord-est de la Saône-et-Loire, sur le centre de la région Midi-Pyrénées, sur le littoral corse, du sud de l'Auvergne à l'Hérault et aux Bouches-du-Rhône (au sud de l'étang de Berre, le cumul des précipitations représente seulement 25 à 50% du cumul normal). A l'inverse, le cumul des précipitations est supérieur aux normales de 10 à 25% sur la région lilloise et de 25 à 50% sur l'est des Pyrénées-Orientales et sur le relief de l'est de la Haute-Corse.
Le cumul des pluies efficaces depuis septembre 2011 est déficitaire ou proche de la normale sur l'ensemble de la France, hormis sur l'est des Pyrénées-Orientales et le relief de l'est de la Haute-Corse où l'excédent est de 25 à 100% grâce aux précipitations importantes de l'automne 2011. Le cumul de précipitation efficace est compris entre 25 et 50% de la normale du littoral vendéen aux Pays de la Loire, localement sur le Bassin parisien et le Massif central, près de la vallée de la Saône, sur la Balagne et l'extrême sud de la Corse. Ce cumul de précipitations efficaces est encore plus faible en région Midi-Pyrénées, de l'est de la Moselle au Bas-Rhin et en région marseillaise où il est par endroit nul.
Grâce aux précipitations du mois d'avril, les sols superficiels se sont très largement réhumidifiés et sont proches de la saturation sur une grande partie du territoire. En revanche, dans les plaines de Midi-Pyrénées, sur le pourtour du golfe du Lion, ainsi que sur les trois quart nord de l'Alsace, les sols superficiels sont encore secs voire très secs notamment sur le nord de la Haute-Garonne, le Bas-Rhin et les Bouches-du-Rhône.
Que ce soit dans les Alpes ou les Pyrénées, l'enneigement a augmenté durant ce mois d'avril sur l'ensemble des massifs. Au 1er mai 2012, la couverture neigeuse s'est nettement rapprochée de la normale avec encore toutefois des zones où elle ne dépasse pas 25% de la normale.
Au printemps 2012, une grande majorité des aquifères (77%) affichent toujours un niveau inférieur à la normale malgré les précipitations du mois d'avril. Toutefois, un tiers des niveaux (35%) est orienté à la hausse et une grande partie (40%) est désormais stable. 25% seulement des indicateurs présentent des niveaux qui sont encore en baisse.
En synthèse, les précipitations très importantes du mois d'avril ont permis une nette amélioration, sauf dans quelques secteurs, en particulier dans une zone centrée sur le nord des Hautes-Pyrénées. Ces précipitations, intervenues tardivement, ont stabilisé le niveau de certaines nappes, mais n'ont pas permis de restaurer complètement la situation. La vigilance est donc toujours de mise et il convient de renouveler les préconisations générales de gestion économe de la ressource en eau.
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